Là encore, je fais un petit texte sur l'histoire de Sinouhé l'Egyptien.
Curieusement, on trouve le texte partout, y compris le texte hieroglyphique avec sa traduction.
Aspect profane du texte.
C'est l'histoire d'un compagnon du harem royal au service de la reine Neférou, épouse de Sésostris, lui-même fis de Amenhemaht 1er. Ce compagnon se nomme Sinouhé.
Sésostris se trouve avec son épouse, en guerre, en pays étranger.
La guerre est gagnée pour Sesostris, et c'est à cet instant qu'il recoit la nouvelle de la mort de son père.
Sinouhé, et alors pris d'une peur irraisonnée, et s'enfuit aussi vite qu'il peut. Il va finalement s'établir dans le Retenou.
Il y devient puissant, se marie à la fille du prince du lieu. Il livre de nombreux combats, et sort victorieux. Il est au fait de sa gloire matérielle.
Sa renommée franchit les frontières, et il est alors rappelé en Egypte. Il sera reçu comme un ami unique de pharaon. On lui donne un maison, des serviteurs, Sinouhé tente d'expliquer sa fuite, et son histoire.
Il sera enterré selon le rite d'éternité, avec une pyramide comme tombeau.
Aspect philosophique du texte.
Sinouhé de par son nom, le fils du sycomore, est donc avant tout, celui qui totalise la somme des expériences humaines et matériel avant le retour à la divinité. Le récit n'est pas autre chose que l'illustration de la réussite matérielle et intellectuelle. Une réussite complètement vaine, et nulle qui a lieu hors d'Egypte.
Or la projection globale du pays d'Egypte sur le corps sacré immatériel montre la nécéssité de faire des fortunes matérielle hors d'Egypte.
C'est ce que fait Sinouhé. Il ne parvient d'ailleurs pas à expliquer sa fuite.
Il gagne des batailles humaines, il procède à un combat singulier contre un autre homme.
Dans la partie du texte ou il implore son retour en Egypte, il réveille en quelque sorte son Ba et son Ka. Il reprend conscience de la futilité de ses possessions.
Il abandonne tous ces biens, sa maison, son bétail, son pouvoir. Il retourne effectivement aux choses essentielles qu'est la vie éternelle en Egypte.
Le lecteur attentif verra qu'à son retour, on lui donne, au sens de pourvoir, des biens dont il n'a finalement que l'usufruit.
Il meurt ainsi réconcilié et uni dans son Ka.